Quels sont les différents types de pose de revêtements de sol ?

La pose collée

La pose collée signifie comme son nom l’indique que le parquet est fixé sur le sol à l’aide d’une colle. On distingue :

• La pose collée en plein, qui consiste à encoller le support sur une petite surface (1 m²) par passes croisées avec une spatule crantée ;
• La pose collée en cordon qui consiste à appliquer des cordons de colle polyuréthane espacés de 10 à 15 cm perpendiculairement aux lames.

Avant de procéder à une pose collée, vous devez vous assurer que le sol est parfaitement horizontal, sain, lisse, et sec. Si vous vous apprêtez à poser votre parquet sur une chape neuve, veillez donc à vérifier le taux d’humidité. Il est enfin conseillé d’entreposer les lames de bois dans la pièce dans laquelle a lieu l’installation pendant une semaine au moins, à température ambiante.

La pose collée est destinée au parquet massif et au parquet contrecollé, ainsi qu’au sol vinyle et au PCV en rouleau. Elle est recommandée dans le cas d’un plancher chauffant. On préfère cette méthode à la pose flottante dans les pièces à fort passage.

Si la pose collée est exigeante, c’est elle qui garantit meilleure durabilité de votre revêtement de sol dans le temps. Elle vous offre par ailleurs un grand confort phonique au quotidien, puisque le parquet est solidaire du support lorsque vous marchez.

La pose plombante

La pose plombante constitue une méthode de pose facile puisqu’elle n’implique ni usage de colle acrylique ni assemblage des dalles entre elles. Les lames et dalles plombantes sont dotées d’une sous-couche lourde qui les maintient en place et assure leur stabilité, tout en garantissant une bonne isolation acoustique.

Pour procéder à une pose plombante, commencez systématiquement par déballer vos dalles dans la pièce où elles seront installées. Idéalement, elles doivent être stockées là 24 à 48 heures, à une température de 18°C au minimum. Le support doit impérativement être plat, propre, sain et parfaitement sec.

La pose plombante est exclusivement destinée à des lames et dalles conçues à cet usage. Elles se déclinent en plusieurs matériaux souples (moquette, PVC ou fibres végétales type jonc de mer) et s’adaptent ainsi à toutes les tendances.

Adaptée au neuf comme à la rénovation, la pose plombante séduit avant tout par sa simplicité et sa flexibilité. Cette méthode est effectivement à la portée de tout le monde, y compris des bricoleurs débutants. N’impliquant pas l’intervention d’un professionnel et l’usage de colle, elle est rapide à mettre en œuvre et moins onéreuse qu’une pose collée. Il est enfin facile de remplacer une lame ou une dalle en cas d’incident.

La pose flottante

La pose flottante signifie que le revêtement de sol n’est pas solidaire du support. Une sous-couche phonique et thermique isole le revêtement du support. On distingue deux méthodes de pose pour assembler les lames ou les dalles entre elles :

• La pose flottante rainure/languette : les lames ou les dalles sont dotées d’une partie femelle (la rainure) et d’une partie mâle (la languette) et elles sont assemblées avec un filet de colle ;
• La pose flottante avec clic : cette méthode développée au cours des dernières années permet d’assembler les lames et les dalles sans colle grâce à un système d’assemblage instantané.

Dans les logements collectifs, la pose flottante implique de prévoir impérativement une sous-couche d’ isolation afin de se conformer à la Nouvelle Réglementation Acoustique (NRA) limitant les bruits d’impact à 58 dB. Bien que cela ne soit pas obligatoire dans une maison individuelle, c’est fortement conseillé pour garantir votre confort acoustique. L’usage de cette sous-couche est d’autant plus intéressant qu’elle permet de corriger les légères imperfections du support (jusqu’à 2 ou 3 mm).

La pose flottante est destinée au parquet contrecollé, au vinyle et au stratifié. Elle bénéficie d’une grande flexibilité, qui lui vaut d’être plébiscitée dans le neuf comme en rénovation, puisqu’elle peut se faire sur un ancien revêtement type parquet ou carrelage.

Simple, facile et rapide à mettre en œuvre, la pose flottante est à la portée de tout le monde et son prix est très inférieur à celui d’une pose collée. Par ailleurs, le système clic prévient efficacement les risques de retrait (ou désaffleur) en cas de changement d’hygrométrie. Il facilite également le démontage le jour où vous souhaitez renouveler votre revêtement de sol.

La pose clouée

La pose clouée constitue la méthode traditionnelle la plus ancienne pour poser le parquet. Les lames sont fixées sur des supports qui le maintiennent au-dessus du sol : des lambourdes (au rez-de-chaussée) ou des solives (en étage). Cette méthode implique un certain savoir-faire : pour un rendu satisfaisant, il est donc recommandé de faire appel à un professionnel, à moins d’être un bricoleur accompli.

Idéalement les solives ou lambourdes doivent être dans la même essence que vos lames. Il est important de les visser dans la chape plutôt que de les coller, afin d’assurer une parfaite stabilité. Elles doivent toujours être posées sur un sol parfaitement sec.

La pose clouée s’applique aux parquets massifs à rainure et languette d’une épaisseur généralement comprise entre 20 et 23 mm. Elle est déconseillée en cas de chauffage par le sol. Si vous optez pour la pose clouée dans le cadre d’une rénovation, tenez compte du fait qu’elle entraine une surélévation du sol.

La pose clouée garantit une excellente tenue du parquet dans le temps. Par ailleurs, elle offre la possibilité d’isoler ou de faire passer des fils sous le parquet.